Kyoto, la ville aux 1000 temples
Kyoto ancienne capitale imperiale du Japon, nous lisons sur le guide « le fait de passer qqs jours à Kyoto procure un grand bonheur pour le voyageur ». Excellent puisque nous sommes des voyageurs 😉
Entourée de 3 collines, traversée par la rivière Kami, cette ville occupe un site exceptionnel. Comment une lune de miel sauve Kyoto. Pendant la 2nde guerre mondiale, Kyoto figurait parmi les cibles militaires américaines. L’intervention de Stimson, secrétaire d’etat à la guerre de Roosevelt lui a permis d’éviter les bombes. Stimson gardait un excellent souvenir de son voyage de noces, 30 ans plus tôt. Kyoto a été remplacé sur la liste des objectifs par Nagasaki. Etonnant non !
Voyage en Shinkansen à vive allure avec des pointes à 320 km/h et arrivée à Kyoto station comme c’est prévu 2h et 20 mn plus tard.
Ce lundi 14 janvier sera dédié aux temples de Kyoto. On a le choix, Kyoto est surnommée « la ville aux 1000 temples ».
Nous optons pour le pavillon d’or, temple shinto Kinkaku-ji,
puis le monastère bouddhiste, Daitoku-ji et le temple sur pilotis Kyomizu-dera.
Ainsi une belle journée de douceur et ambiance apaisée au milieu des jardins japonais. Nous avons beaucoup appris sur ces jardins, la signification de leur agencement … eau, pierre, chemin … peu de photos de ces magnifiques endroits car il est le plus souvent interdit de photographier. Certains temples remontent au 8ème s.
Nous avons vu beaucoup de jeunes filles et qqs garçons en tenue traditionnelle, un régal pour les yeux avec toutes ces couleurs dans ces beaux décors.
Principales religions au Japon
– 107 millions de shintoistes
– 94 millions de bouddhistes
– 2,16 millions de chrétiens
– 1 million autres
Le nombre supérieur de croyants par rapport à la population s’explique par le fait que shintoïsme et bouddhisme ne sont pas exclusifs.
Pas de chance ce mardi 15 Jan, les visites planifiées n’ont pas pu se faire car tout était fermé. La raison … J’explique mais c’est compliqué. La veille était un jour férié et un lundi. D’habitude, le lundi est chômé. Au Japon, les jours fériés, les visites des lieux touristiques sont maintenues. Donc comme le lundi était un jour férié, les lieux touristiques étaient ouverts mais la conséquence est que le lendemain, tout est fermé. Suis- je clair ? Bref, puisque c’est ainsi on est revenu mercredi. Mercredi matin, visite du château NIJO-JO.
Il a été construit à l’origine en 1603 pour servir de résidence au 1er Shogun. les Shoguns y résidèrent pendant 15 générations de père en fils jusqu’en 1867 date à laquelle le maître des lieux remis son pouvoir à l’empereur qui en fit sa propriété. Ce château abrite 33 pièces organisées en enfilade toutes sur le même niveau selon l’architecture traditionnelle japonaise, portes coulissantes au quadrillage de bois et de papier de riz, tatamis au sol et cloisons peintes (photos interdites malheureusement). ‘Le chant du rossignol’ étrange ce petit bruit quand vous marchez sur le parquet. Il couine non pas parce qu’il est mal entretenu mais pour une ruse : dès qu’un visiteur avait posé un pied dans un couloir que le Shogun et son entourage était prévenu de son intrusion. Ce plancher porte le joli nom de Rossignol. Les jardins sont très beaux avec de grands bassins. Le château est entouré de douves.
Puis, visite du palais impérial de Gosho, lui aussi entouré de vastes jardins japonais. A Kyoto, le premier palais impérial bâti en 794 aurait été situé plus à l’ouest par rapport au site actuel. On ne le voit plus. Il a été détruit et reconstruit plusieurs fois. Celui que l’on visite aujourd’hui a été reconstruit en 1854. Un mot sur l’empereur au Japon, Akihito. symbole de la nation. Il n’a pas le titre de chef de l’État mais pour les Japonais, il est au-dessus des parties un monarque constitutionnel admiré respecté de tous. Il garantit l’intégrité, la continuité du Japon. Il est le chef spirituel de la religion shinto. Nous avons fait une belle visite notamment le parc Impérial.
Il représente quand même 84 ha en plein milieu de la ville. Déjeuner au restaurant ‘Falafel garden’,
une bonne adresse avec un joli petit jardin. On a longé les berges de la rivière sous un beau soleil et toujours le plaisir de voir qqs vieilles maisons typiques.
On a fini la journée avec la visite du musée national, heureusement pas trop grand car fatigués.
De très belles statues en bois de guerriers datées du 13eme s mais là encore, photo interdite. Demain, retour sur Tokyo. Chouette, on va refaire un tour de manège dans le Shinkansen. Youpi …
Après des recherches sur la langue japonaise notamment ici, nous pensons pouvoir distinguer certains textes écrits en japonais de textes écrits en chinois ou coréen. On vous livre Bernard en japonais : バーナード, en chinois : 伯纳德 . et en coréen : 버나드 . Ce n’est pas un bon exemple pour comprendre la différence des symboles utilisés, prenons un autre texte.
Autre traduction, où j’utilise plus les explications trouvées pour faire la distinction entre les 3 langues. « Nous faisons un beau voyage« , traduit en japonais : 私たちはいい旅をしています, en chinois : 我們旅行愉快 et en coréen :우리는 좋은 여행을했습니다 .
C’est l’occasion de vous parler du franponais. C’est l’utilisation de mots français par les japonais, dans des domaines où nous avons bonne réputation, pâtisserie, restauration et autres …
On découvre aussi que le japonais se lit de haut en bas et de droite à gauche. Photo d’un lecteur dans le métro.
A propos du métro, voilà un plan. En plus, cohabitent x compagnies de transports à Tokyo, ce qui ne facilite pas le choix des trajets. Heureusement, qqun est toujours prêt à nous aider et avec le sourire.
Retour sur Tokyo, grand soleil ce vendredi 18 Jan au matin. C’est à Odaiba que nous irons. Quartier qui devrait nous propulser dans le XXII eme s. Totalement artificiel puisque construit sur des terres gagnées sur la mer. On emprunte le Yurikamomé. Métro entièrement automatique qui offre de beaux panoramas sur la baie et bâtiments futuristes.
On se place dans le wagon de tête pour avoir la meilleure vue pendant le trajet. Encore un beau tour de manège. Youpi. La visite démarre par Toyota Méga Web, show room du constructeur dans lequel nous verrons l’History Garage, mise en scène des véhicules des années 1950-1970 dans des grandes villes. Plusieurs salles d’expos de voitures de courses et bien-sûr toutes les voitures commercialisées actuellement au Japon. Les voitures de demain … Plusieurs stands où l’on peut découvrir en réalité augmentée ces voitures, le plus souvent en conduite totalement automatique.
Nous reviendrons à pied sur une partie du trajet pour traverser le Rainbow bridge. Vraiment impressionnant de passer au dessus des cargos
alors que voitures et trains roulent assez vite sur la voie juste à coté. De plus cela nous a permis de longer la plage urbaine de Tokyo beach.
On termine la journée à Ginza, quartier de luxe et grands magasins. Impressionnants immeubles de Yamaha, Dior, Nissan et tant d’autres.
Samedi 19 jan, longue visite au musée ethnographique Edo-Tokyo quartier Ryogoku.
Grande car le musée est vraiment vaste. Il est passionnant, des répliques de quartiers avec des demeures traditionnelles datant du 16eme s (à l’échelle 1). Puis idem selon les différents siècles. De nombreux documentaires sur le Japon pdt la 2nde guerre mondiale. La vie artistique et les prouesses techniques des théâtres des époques successives pour gérer les effets spéciaux. De beaux objets anciens.
Enfin, passionnant. On file ensuite au nord vers Asakusa jusqu’à la porte de Kaminarimon, elle protège l’accès du célèbre temple Senso-ji. Lieu de pèlerinage depuis le 7eme s mais le temple a été transformé, agrandi, même reconstruit car totalement detruit par les bombardements de 1945. Une pagode à 5 étages également reconstruite à l’identique. L’atmosphère qui baigne les lieux est captivante. Pour retourner à l’hotel, balade le long de la rivière Sumida. Quartier où se trouve la Sky Tree Tower.
Tour en forme d’aiguille et haute de 634 m, construite en 2012. Cette tour figure dans le Guinness des Records comme la plus haute tour de télécommunication au monde mais le vrai record est ailleurs construit pour résister aux tremblements de terre, elle renferme dans sa structure triangulaire d’acier une énorme colonne de béton suspendue comme un pendule. Celle-ci oscille en cas de séisme et amortit toutes les ondes de choc. Une invention géniale qui s’est inspirée d’un très ancien savoir-faire. En effet, dans les pagodes, les moines-architectes nippons suspendaient des colonnes oscillantes contre les secousses sismiques. Du génie, c’est exactement ce que nous avons ressenti en visitant le musée ce matin, ils sont géniaux ces japonais. Dimanche 20 janvier, on termine ce séjour au Japon par la visite du parc du Ueno, adoré des Tokyoïtes.
Beaucoup de monde en ce dimanche après-midi. Et des petits spectacles de rue, toujours sympathiques.
Il abrite plusieurs temples. En 1873, il fut déclaré d’utilité publique. Il connaît aujourd’hui son summum de popularité au moment des cerisiers en fleurs. On poursuit par le quartier de Yanaka remarquable vestige du Tokyo de jadis. Vieilles maisons avec tellement de charme. Petite pause ci-dessous, que l’on conseille vivement. Voir.
Fin mars-début avril, la floraison des cerisiers est un événement national. Cette fleur se trouve sur les pièces de 100 yens.
Demain matin 21 janvier, aéroport de Narita pour un vol à destination de Hong Kong.