Catégorie : Août 2018



Karakol – Inyltchek – Jyrgalan

Du 27 au 2 sept
Arrivés à Karakol , c’est au cirque que nous avons passé la soirée. Difficile de s’endormir après un tel spectacle, tellement nous avons été épatés par tant de talents. Ah, les russes et le cirque, on le savait mais avec le public en sus, c’était magique. Oui magique ! De plus, Bernard a pu voir les panthère tant espérées même si ce n’étaient pas des panthères des neiges mais d’Afrique ! C’est déjà ça 😉

La ville de Karakol,  étape pour nous avant les montagnes,  a un certain charme. Elle fut conçue par un architecte de Saint Pétersbourg afin que les colons se sentent en Russie. Elle a gardé, d’après nos lectures, cette atmosphère  de petite ville russe du 19e s. Construite au pied des Tian Stan, sur le tracé nord de la route de la soie, elle porta près d’un siècle le nom de l’explorateur Prjevalski. Elle est vue comme la ville des voyageurs, dernière halte avant le Turkestan chinois, par ou sont passés tous les explorateurs aventuriers et espions du tsar et des soviets. C’est donc avec émotion que nous partons découvrir cette ville ce matin.

Belle église orthodoxe en bois avec un lourd passé du temps des soviets.

C’est dans la vallée de Jyrgalan 2500m d’altitude à l’est de Karakol que nous avons établi notre campement pour ces qqs jours. Après un 1er essai raté, dans la haute vallée d’ Inyltchek  située à plus de 3400 m, dû à une mauvaise meteo, nous avons décidé de perdre de l’altitude …

Là encore le campement est dans un décor de rêve, toujours  les couleurs …

Nous avons pu randonner tous les jours pour atteindre des sommets avoisinants 3000m. De belles rencontres lors de ces balades.

La Magie du moment. Ce jeune garçon a grimpé un moment avec nous. Il avait mis sa musique et faisait des acrobaties avec son cheval., accompagné de Rintintin.

Contents de ces efforts, nous avons trouvé un vrai sommeil réparateur car aucun mais aucun bruit, nos plus proches voisins étant assez éloignés.

En lisant, les guides du Kirghizistan, on a cru comprendre pourquoi nous avions un tel accueil. Les kirghizs que nous croisons dans ces montagnes sont des nomades depuis toujours et nous avec notre roulotte, nous vivons comme eux.  Nous avons même été étonnés de voir à quel point on se ressemblait, en étant accueillis dans leur yourte.

La principale ressemblance, un seul lieu petit mobile qui selon les heures de la journée prend une fonction, salon, cuisine, chambre, …

Ce matin 31 août est le jour de pré rentrée des professeurs en France. Encore merci à l’Education Nationale pour la dispo de Fred, nous apprecions encore plus l’absence de contraintes. De plus quelle surprise au reveil, en ouvrant la porte de la cellule … de la neige. Un âne a dormi blotti contre la voiture pour se proteger du froid.

Samedi 1er sept, Karakol, rentrée des classes ici aussi. Tous les enfants sont endimanchés et très fiers de se montrer aussi beaux.

Détour au bazar pour qqs courses, on a même trouvé un étal bien achalandé.

On a trouvé un fruit ou légume que l’on ne connaît pas. Quelqu’une/un pourrait nous dire son nom et surtout comment on le prépare ?

On se dirige vers la rive nord d’Yssyk kul car nous voudrions assister aux jeux mondiaux des nomades, pour en savoir plus lire ici, organisés à Cholpon Ata.

Merveilleux bivouac au bord du lac pour cette nuit 01/09. Par contre pas possible de se baigner, l’eau est à 20° et l’air à 17° avec un petit vent. Gla gla gla



Caravansérail -Tash Rabat – Une route de la soie

Du 20 au 27 août
Lundi 20 août, nos chers amis sont repartis depuis Kochkor en taxi jusqu’à Bishkek. Quant à nous, direction plein sud le caravansérail Tash Rabat. Route de la soie oblige. On vous en dira plus …

Caravansérail niché dans une étroite vallée. Il remonterait au 15e siècle.

Il a belle allure avec son dôme de 20m qui dessert 30 pièces. Arrivés tard, nous étions seuls lors de la visite.

Bonheur, ces 2 nuits de bivouac dans le fond de cette vallée à 3200m.

Mardi 21, une belle randonnée de 700 m de dénivelé pour apercevoir le lac Tachtyr,  massif d’At-Bachy, où culminent des 4500m.

Mercredi 22, on a essayé de rejoindre Torougart, frontière chinoise mais sans laisser passer, nous serons refoulés. Aucune discussion ne sera possible. Laisser passer que nous aurions pu/dû demander à Bishkek mais comme l’entrée en Chine est interdite aux voitures, nous n’avons jugé utiles de faire les démarches.

Visite des restes de la citadelle de Koshoy Korgon… et petit musée ce 22/08 aprem

Puis piste superbe pour trouver le bivouac. Lumière splendide et paysages grandioses. Que c’est beau !

Une tres bonne nuit, le thermomètre indiquera 4° à notre réveil puis 24° à 12h.

Ce matin, sous notre fenêtre, éternelles Lada … souvenirs heureux de nos premieres sorties 4×4 avec le club de la Croix Rousse !

De retour à Yssyk kul pour rejoindre Karakol, nous prenons le temps d’étirer les journées.

Hier nous avons dormi dans une petite vallée dans laquelle coule une rivière qui répand ses méandres comme un serpent. La nuit, la lune a donné une couleur argent à la riviere, On ne voyait que ça. 

Categories: - Du 20 au 27 août


Bishkek – Yssyk Kul – Song kul via Kochkor

Du 11 au 19 août
Bichkek, capitale du Kirghistan, est une étape qui nous a permis de récupérer nos amis pour une semaine de balade autour des plus grands lacs (kul) de ce pays. Yssyk kul et Song kul. On en profite pour découvrir cette ville.

2 visites au programme le musée historique et le bazar. Si vous voulez faire un tour, c’est  ici . Et de plus, balades dans les parcs du centre. 

Panvilov, très fleuri, est une galerie de sculptures à ciel ouvert, un régal.

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Départ pour YSSYK KUL avec une certaine émotion car c’est  ce nom « Ici cool » qui est à l’origine de cette destination.  Cela fait des années que ce projet nous fait rêver et là on touche au but.

La route jusqu’à Yssyk Kul, 1ere étape est assez encombrée ce dimanche 12 août. JOYEUX ANNIVERSAIRE À NOTRE SAM 33ans.

Nous bénéficions d’une 4 voies sur la majorité du trajet et comme toujours de nombreux petits vendeurs le long de la route.

Pour que nous puissions voyager à 4 dans notre roulotte, il a fallu libérer les strapontins de la cabine. Le frigo et qqs bagages ont rejoint la cellule, ce n’est qu’une question d’organisation. Un peu serré, c’est certain mais heureux d’être ensemble.

La réservation pour ces 2 nuits faite par Jo est à la pension « bee » à TamgaCest une petite maison transformée en guest house par son propriétaire. Si vous vouliez, un jour, réserver une chambre dans cette guest house pour venir profiter des magnifiques paysages de cette région, c’est par

Nous avons fait plus connaissance avec l’hôte de la pension « bee« , Nicolas, lors du dîner. Son job officiel est inspecteur des parcs nationaux. Il connaît très bien la faune de ces montagnes. Il est russe et a bien le physique associé, rien à voir avec les kirghizes que nous avions l’habitude de croiser jusque là.

Nous avons bien l’intention de lui demander des informations pour apercevoir des panthères avant de quitter ce pays.

Tamga est sur la rive sud du lac Yssyk Kul, nous avons fait ce choix car de nombreuses activités ici avec randonnées en montagne ou canyon et surtout beaucoup moins touristique que la partie nord du lac comme Cholpon Alta. Il faut savoir que ce lac et ses montagnes, des 5000 m,  étaient un lieu de villégiature pour les russes privilégiés de l’époque soviétiques. De nombreux bâtiments désaffectés le confirment.

Comme la météo est au top en cette journée du lundi 13 aout, nous avons decidé de la passer côté sommets. La roulotte a bien grimpé en altitude sur une très belle piste et  même jusqu’à la Pereval Tossor Pass à 4000 m . Le driver est aux anges. Après quelques recherches nous avons pu en apprendre un peu plus sur cette piste classée comme l’une des plus dangereuses du pays, si vous voulez en savoir plus c’est ici.

Une rando en fin d’après midi, nous a permis de prendre encore un peu plus d’altitude.

Ça y est ! On sait pourquoi la piste qui mène à la PEREVAL TOSSOR PASS est si pratiquable maintenant alors quelle était si dangereuse. Money money money … c’est de l’or qui a été découvert à cette altitude

La mine de Kumtor est une mine à ciel ouvert d’or. Sa production a débuté en 1967. Elle appartient à Centerra Gold, société d’exploitation minière canadienne. En 1998, un accident écologique, camion de cyanure renversé, a conduit à rendre cette piste pratiquable et à l’entretenir. Nous avons vu balayer et arroser cette route par le personnel d’entretien …

Mardi 14 août, visite des chutes d’eau de Barskoon et baignade dans les eaux d’Yssyk kul. En fait, Lessik, signifie eau chaude.  Tout est relatif, on peut parler d’eau chaude car le lac est situé à 1700 m mais dans l’absolu, nous ne l’avons pas trouvée tellement chaude. On va tacher d’en prendre la température pour être plus précis. Par croire non plus, que nous sommes des chochottes 😉

 

On a mesuré

Randonnée dans le canyon Fairy Tale et plage pour ce 15 août. Ce canyon, nous a vraiment fait penser  au colorado provençal. Festival de couleurs de l’ocre au rouge.

Après Yssyk kul, c’est direction Song kul. En passant par Kochkor, arrêt obligatoire car on a trouvé un restaurant qui sert des pâtes à la tomate. Et pour notre ami Jojo, cela faisait trop longtemps sans ses pasta.

Pour atteindre Song kul, c’est 60 kms de piste bien difficile mais c’est surtout lors du retour que cela se compliquera. De gros orages et de fortes pluies depuis ce vendredi 17 août vont rendre la route glissante et les gués plus critiques … du coup, de retour à Kochkor, nous repasserons par le restaurant manger de bonnes pasta.

Alors ? Song kul ? Comment vous dire ? Vous transmettre l’ambiance ? Des animaux à perte de vue… chevaux, yacks, vaches, oiseaux, ânes, chiens,  chats. Tous en liberté et tranquilles. Belle tranquillité, aucun bruit. Des sommets enneigés vers 4500m tout autour. Et les yourtes éparses avec des femmes, hommes, enfants qui s’activent, jouent … bref, on est ailleurs.



Osh -> Pic Lénine -> Osh -> Bishkek via Naryn

Du 1 au 9 août

Deux belles journées à Osh. A ne pas rater dans cette ville, le café Brio et le bazar. La légende dit que ce sont les cris que poussent les livreurs dans les allées étroites pour se signaler qui est à l’origine de ce nom. Nous les avons bien entendus lors de notre balade dans ce bazar, osh, osh ! Alors on y croit !

Reposés, la route nous appelle. Direction le pic Lénine pour randonner.

La route de Osh à la frontière Tadjike, est superbe, les couleurs incroyables,

et les

Le 1er août au soir, ce fut un cycliste belge extra. Alors qu’il commençait à tomber quelques gouttes au milieu de nulle part enfin plutôt le nomade land de la frontière tadjike. Nous avons vu ce jeune arrêté sur le bord de la route discutant avec des enfants à dos d’âne. Nous lui avons demandé s’il avait besoin de quelque chose, non !  puis si un peu d’eau. ‘J’ai tout ce qu’il faut’, nous a t’il dit d’un air radieux. C’est vrai qu’il avait son saxophone sur le dos. En discutant, on a appris qu’il était parti d’Australie, et qu’il rentrerait par la Turquie fin mars, sacré périple. On l’a vu parler avec les enfants, on lui a demandé s’il connaissait le russe. Il a répondu un peu car depuis 2 mois que je traverse les pays de cette région, je l’ai appris en suivant des cours enregistrés sur mon téléphone.  Épatés, nous le félicitions. Lui très modeste, mais je n’ai que ça à faire en pédalant,  il faut dire. Quelle leçon, ce garçon avec tous ses talents qui parcourt le monde et n’a besoin de rien.

Oui, la route c’est cette magie qui remet en place les vraies valeurs.

Sinon, à la station service de Sary Tash, on a croisé un couple Suisse dans un 4×4  qui en 4 semaines traversait le Kirghizistan, la Chine, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande. Comment c’est possible ? Notre échange,  vous le comprendrez a été très bref car ils avaient RDV à la frontière chinoise le soir meme. La Chine ne peut être traversée en voiture seulement en convoi. Il est interdit à tout véhicule d’entrer seul en Chine.

Les courses alimentaires qui habituellement à Lyon sont plutôt une contrainte bin là aussi, elles deviennent toujours un moment privilégié. Nous avons souvent un petit cadeau, une photo, un bisou, on arrive à se faire comprendre par les gestes et cela finit souvent en rigolade …

Autre émotion, un monsieur qui a vu notre plaque française,  a fait comprendre à Bernard en dessinant avec un bâton sur le sol qu’il avait fait la légion étrangère à Toulon.

 Il a serré fort Bernard dans ses bras.

Ces derniers bivouacs se font situés dans la chaîne  montagneuse du Pamir autour de la zone des départs 3500m des alpinistes pour différents sommets à plus de 7000m. Nous avons fait 2 randonnées, la 1ere de 3h pour grimper à un 4000m et la 2de de 6h pour 700m de dénivelé qui nous a conduit à 4200m et nous a permis d’approcher du camp de base n°1 du Pic Lenine. Nous avons partagé la trace avec des groupes de toute nationalité en chemin vers le Lénine. Les chevaux chargés des bagages des sportifs, sur ces sentiers très difficile à pratiquer, nous ont bcp impressionnés. Très heureux de ces premieres randos sous un grand ciel bleu, vivement les prochaines (prévues dans la région sud de Bishkek, sommets à 7000m également).

Et surtout, que cela fait du bien de se dépenser après toutes ces heures de voiture … Certains que vous pensez idem 😉 N’est-ce pas mamy Martine et Georges ?

Direction Bishkek avec une étape à Osh pour profiter … Je vous laisse deviner ?

Départ pour Bishkek, ou nous retrouverons nos amis Do et Jo le 11 août au matin. Merci à eux de nous rejoindre pour une semaine, nous sommes très heureux.

Pour aller de Osh à Bishkek, 2 possibilités

soit le goudron, route orange sur photo, c’est à dire poids lourd, voitures et fort trafic et pire voir ici pour les plus curieux, soit la piste en vert sur photo, c’est à dire beaux paysages, peu de monde, belles rencontres mais fortes secousses. Je confirme que le pilote de notre roulotte a bien choisi l’option 2 pour toutes ces bonnes raisons. Des distances equivalentes en kms mais en realité option 1 en 1 jour et option 2 en 4 jours.

Dimanche apres-midi, nous avons été stoppés sur la piste par des kirghizes qui avaient un pneu crevé et un cric out. Folklorique cette réparation car le monsieur bien imbibé de vodka ou autres empêchait que cela avance en tapant dans le dos de Bernard pour le remercier. On a réussi à esquiver l’invitation.

5 août au soir  pour fêter l’anniversaire de Fred,  alors que nous apprécions  tout specialement sur le bord de la route, la pizza take away récupérée au fast food d’Osh et la merveilleuse verveine de notre ami Jean-Luc,

2 arrêts de voiture nous ont distraits. La 1ere, des francais un couple avec 3 enfants en 4×4 Toyota Hilux et 2 tentes de toit. Ils cherchaient pour bivouaquer. Cela nous a rappelé nos vacances avec les enfants et on les a tous (parents et enfants) trouvés très courageux de faire un tel périple car on n’a pas supposé qu’ils disposaient de plusieurs mois.

L’autre voiture, il faisait déjà nuit. Un couple franco- américain qui participe à un raid, le Mongol Rallye. Le challenge, rallier Prague à Oulan Bator, capitale de la Mongolie avec une voiture ayant un moteur de moins d’1 litre en un temps donné. Pour ce couple, il avait acquis pour 250 € une Nissan Micra ayant 256.000 kms. Impossible pour nous d’envisager la route avec un tel engin, non mais !

Ils sont repartis assez vite. Ils avaient roulé jusqu’à 4h du matin la veille et devaient faire de même ce soir. Sacré défi mais qui ne nous a pas du tout fait envie, quel plaisir ???

Ce matin toujours des cyclistes sur ces pistes, on leur a même offert une bière bien fraîche. Ils étaient bluffés . Ils ont toute notre admiration de rouler sur ces pistes défoncées avec une telle chaleur. Là encore quel plaisir ???

Le 6 au soir, c’est à la campagne que nous avons dormi, au bord d’une rivière. Le bivouac de rêve, tellement que nous y avons passé la journée.

Le matin, ce sont les moissoneurs qui nous ont fait un festival à l’aide de leur fourche et des meules de foin. Cela nous a rappelé notre jeunesse et les vacances à la campagne.

La piste jusqu’à Naryn nous offre des paysages toujours aussi beaux. On est sous le charme à chaque tournant, et c’est peu dire …

Un stop dans une famille de nomades pour partager un bon koumys local, lait de jument fermenté. Ceux qui connaissent bien Fred, sauront qu’elle n’a pas pu avaler le liquide … ce n’est pas bien, hein ! Moment plus qu’adorable où nous en avons profité pour laisser doudounes et casquettes, on a été vraiment remerciés de plus on a recu un grand sachet de fromages séchés en démarrant.

Déjeuner à Naryn ce 8 août 14h, un super repas 😉

On en profite d’être en ville  pour faire revisser les plaques d’immatriculation qui n’ont  pas aimé se faire secouer.

En quittant Naryn, on longe le cimetière, belles sépultures. En fait, tous les cimetières sont situés en périphérie des villes dans un beau décor et offrent un sacré coup d’oeil.

Nuit du 8 août dans une vallée perdue en bord de rivière sud Kochkor. 

Visite de la tour Buruna , 80kms sud Bishkek. Ancien minaret datant du 11 ème siècle. 46 m à l’origine plus que 25 m après restauration. Un léger penchant de la tour, nous a fait penser à Pise.

Arrivée près de Bishkek  nous avons dû faire un petit achat pour reposer des fixations dans les placards 🙁