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Osh -> Pic Lénine -> Osh -> Bishkek via Naryn

Du 1 au 9 août

Deux belles journées à Osh. A ne pas rater dans cette ville, le café Brio et le bazar. La légende dit que ce sont les cris que poussent les livreurs dans les allées étroites pour se signaler qui est à l’origine de ce nom. Nous les avons bien entendus lors de notre balade dans ce bazar, osh, osh ! Alors on y croit !

Reposés, la route nous appelle. Direction le pic Lénine pour randonner.

La route de Osh à la frontière Tadjike, est superbe, les couleurs incroyables,

et les

Le 1er août au soir, ce fut un cycliste belge extra. Alors qu’il commençait à tomber quelques gouttes au milieu de nulle part enfin plutôt le nomade land de la frontière tadjike. Nous avons vu ce jeune arrêté sur le bord de la route discutant avec des enfants à dos d’âne. Nous lui avons demandé s’il avait besoin de quelque chose, non !  puis si un peu d’eau. ‘J’ai tout ce qu’il faut’, nous a t’il dit d’un air radieux. C’est vrai qu’il avait son saxophone sur le dos. En discutant, on a appris qu’il était parti d’Australie, et qu’il rentrerait par la Turquie fin mars, sacré périple. On l’a vu parler avec les enfants, on lui a demandé s’il connaissait le russe. Il a répondu un peu car depuis 2 mois que je traverse les pays de cette région, je l’ai appris en suivant des cours enregistrés sur mon téléphone.  Épatés, nous le félicitions. Lui très modeste, mais je n’ai que ça à faire en pédalant,  il faut dire. Quelle leçon, ce garçon avec tous ses talents qui parcourt le monde et n’a besoin de rien.

Oui, la route c’est cette magie qui remet en place les vraies valeurs.

Sinon, à la station service de Sary Tash, on a croisé un couple Suisse dans un 4×4  qui en 4 semaines traversait le Kirghizistan, la Chine, le Cambodge, le Laos et la Thaïlande. Comment c’est possible ? Notre échange,  vous le comprendrez a été très bref car ils avaient RDV à la frontière chinoise le soir meme. La Chine ne peut être traversée en voiture seulement en convoi. Il est interdit à tout véhicule d’entrer seul en Chine.

Les courses alimentaires qui habituellement à Lyon sont plutôt une contrainte bin là aussi, elles deviennent toujours un moment privilégié. Nous avons souvent un petit cadeau, une photo, un bisou, on arrive à se faire comprendre par les gestes et cela finit souvent en rigolade …

Autre émotion, un monsieur qui a vu notre plaque française,  a fait comprendre à Bernard en dessinant avec un bâton sur le sol qu’il avait fait la légion étrangère à Toulon.

 Il a serré fort Bernard dans ses bras.

Ces derniers bivouacs se font situés dans la chaîne  montagneuse du Pamir autour de la zone des départs 3500m des alpinistes pour différents sommets à plus de 7000m. Nous avons fait 2 randonnées, la 1ere de 3h pour grimper à un 4000m et la 2de de 6h pour 700m de dénivelé qui nous a conduit à 4200m et nous a permis d’approcher du camp de base n°1 du Pic Lenine. Nous avons partagé la trace avec des groupes de toute nationalité en chemin vers le Lénine. Les chevaux chargés des bagages des sportifs, sur ces sentiers très difficile à pratiquer, nous ont bcp impressionnés. Très heureux de ces premieres randos sous un grand ciel bleu, vivement les prochaines (prévues dans la région sud de Bishkek, sommets à 7000m également).

Et surtout, que cela fait du bien de se dépenser après toutes ces heures de voiture … Certains que vous pensez idem 😉 N’est-ce pas mamy Martine et Georges ?

Direction Bishkek avec une étape à Osh pour profiter … Je vous laisse deviner ?

Départ pour Bishkek, ou nous retrouverons nos amis Do et Jo le 11 août au matin. Merci à eux de nous rejoindre pour une semaine, nous sommes très heureux.

Pour aller de Osh à Bishkek, 2 possibilités

soit le goudron, route orange sur photo, c’est à dire poids lourd, voitures et fort trafic et pire voir ici pour les plus curieux, soit la piste en vert sur photo, c’est à dire beaux paysages, peu de monde, belles rencontres mais fortes secousses. Je confirme que le pilote de notre roulotte a bien choisi l’option 2 pour toutes ces bonnes raisons. Des distances equivalentes en kms mais en realité option 1 en 1 jour et option 2 en 4 jours.

Dimanche apres-midi, nous avons été stoppés sur la piste par des kirghizes qui avaient un pneu crevé et un cric out. Folklorique cette réparation car le monsieur bien imbibé de vodka ou autres empêchait que cela avance en tapant dans le dos de Bernard pour le remercier. On a réussi à esquiver l’invitation.

5 août au soir  pour fêter l’anniversaire de Fred,  alors que nous apprécions  tout specialement sur le bord de la route, la pizza take away récupérée au fast food d’Osh et la merveilleuse verveine de notre ami Jean-Luc,

2 arrêts de voiture nous ont distraits. La 1ere, des francais un couple avec 3 enfants en 4×4 Toyota Hilux et 2 tentes de toit. Ils cherchaient pour bivouaquer. Cela nous a rappelé nos vacances avec les enfants et on les a tous (parents et enfants) trouvés très courageux de faire un tel périple car on n’a pas supposé qu’ils disposaient de plusieurs mois.

L’autre voiture, il faisait déjà nuit. Un couple franco- américain qui participe à un raid, le Mongol Rallye. Le challenge, rallier Prague à Oulan Bator, capitale de la Mongolie avec une voiture ayant un moteur de moins d’1 litre en un temps donné. Pour ce couple, il avait acquis pour 250 € une Nissan Micra ayant 256.000 kms. Impossible pour nous d’envisager la route avec un tel engin, non mais !

Ils sont repartis assez vite. Ils avaient roulé jusqu’à 4h du matin la veille et devaient faire de même ce soir. Sacré défi mais qui ne nous a pas du tout fait envie, quel plaisir ???

Ce matin toujours des cyclistes sur ces pistes, on leur a même offert une bière bien fraîche. Ils étaient bluffés . Ils ont toute notre admiration de rouler sur ces pistes défoncées avec une telle chaleur. Là encore quel plaisir ???

Le 6 au soir, c’est à la campagne que nous avons dormi, au bord d’une rivière. Le bivouac de rêve, tellement que nous y avons passé la journée.

Le matin, ce sont les moissoneurs qui nous ont fait un festival à l’aide de leur fourche et des meules de foin. Cela nous a rappelé notre jeunesse et les vacances à la campagne.

La piste jusqu’à Naryn nous offre des paysages toujours aussi beaux. On est sous le charme à chaque tournant, et c’est peu dire …

Un stop dans une famille de nomades pour partager un bon koumys local, lait de jument fermenté. Ceux qui connaissent bien Fred, sauront qu’elle n’a pas pu avaler le liquide … ce n’est pas bien, hein ! Moment plus qu’adorable où nous en avons profité pour laisser doudounes et casquettes, on a été vraiment remerciés de plus on a recu un grand sachet de fromages séchés en démarrant.

Déjeuner à Naryn ce 8 août 14h, un super repas 😉

On en profite d’être en ville  pour faire revisser les plaques d’immatriculation qui n’ont  pas aimé se faire secouer.

En quittant Naryn, on longe le cimetière, belles sépultures. En fait, tous les cimetières sont situés en périphérie des villes dans un beau décor et offrent un sacré coup d’oeil.

Nuit du 8 août dans une vallée perdue en bord de rivière sud Kochkor. 

Visite de la tour Buruna , 80kms sud Bishkek. Ancien minaret datant du 11 ème siècle. 46 m à l’origine plus que 25 m après restauration. Un léger penchant de la tour, nous a fait penser à Pise.

Arrivée près de Bishkek  nous avons dû faire un petit achat pour reposer des fixations dans les placards 🙁