Historique de nos véhicules de baroude

Dès ma première voiture le choix d’un véhicule permettant de voyager par la route, dormir dans de grands espaces naturels, l’a emporté sur le choix d’une voiture plus classique. Les destinations de l’époque étaient l’Ardèche, la côte d’azur, les Saintes Maries de la mer, mais déjà l’appel du large était bien présent. Le grand voyage de 1984 fut l’Andalousie. La route était enfin longue, avec le sentiment de traverser la moitié de l’Europe. C’était merveilleux.

Un vrai 4×4, dès 1986, avec la tête pleine de désert Africain, de pistes de montagne dans les Carpates, ou les massifs du nord-est Turc, ce fut chose faite avec un Toyota Hi-lux 2.2 litres diesel, et s’il vous plait, boite à 5 rapports, c’était nouveau. Sur le toit, une tente, c’était vraiment les premières, et les gens nous demandait si nous dormions là-haut. L’aménagement intérieur était fait maison avec des rangements fonctionnels, une moquette kitch au plafond et sur les parois, et en Toy, on pouvait attaquer les pistes sablonneuses ou boueuses. Nous étions heureux de circuler avec un vrai tout-terrain.

Les enfants étaient nés, il nous fallait évidemment continuer avec eux, dans ce mode de vacances, en alternant kilomètres et baignades, parcs de loisirs, visites culturelles. Le véhicule auquel nous rêvions était un Land-Rover defender 110. 110 pouces d’empattement. Il s’agit bien d’une Anglaise. Ce 4×4 nous plait toujours aujourd’hui, esthétiquement. Nous avons eu beaucoup d’ennuis mécaniques, mais je dois avouer qu’il ne nous a jamais lâchés lorsque nous étions loin. L’aménagement était fonctionnel, les enfants dormaient à l’intérieur avec un lit suspendu, très pratique, nous sur le toit, bien sûr. Tous les rideaux ont été confectionnés par Fred. La première destination vers le désert, le vrai, était le Maroc en 1992. Ce fut une révélation pour tous les quatre. Nous avons gardé le land 9 ans.

La fiabilité de Toyota nous ramenait forcément à cette marque, en tout cas vers un tout-terrain Japonais. Nous avons acheté le Land Cruiser 3 litres diesel, pour la première fois neuf, en fin d’année 1998. C’était un autre monde, de fiabilité, de performance ; les liaisons autoroutières devenaient plus courtes, les places arrières confortables et spacieuses. La tente de toit retrouvait sa place, et les enfants rabattaient les banquettes pour dormir. Les rideaux étaient moins ajustés que dans le Land. Chaque année les destinations s’enchainaient, Grèce, Maroc, Turquie, Bulgarie, Roumanie…

Après 9 années de service, nous voulions revenir au pick-up, ayant commencé par le Hi-lux, les enfants ne partant plus avec nous, nous avons acquis un Isuzu D-max, 3 litres diesel, double cabine. Il nous permettait de conserver cette fiabilité Japonaise tellement importante lorsqu’on se trouve isolé dans des contrées désertiques, de transporter des amis, d’avoir un coffre immense mais à l’extérieur, avec un couvre-tonneaux sur la benne. Evidemment la tente de toit sur le… Même si nous alternions les voyages en avion et sac à dos, principalement en Asie, le D-max nous permis de voyager toujours avec la même passion, au Portugal et en Turquie

En 2012 nous avons échangé le D-max double cabine par un D-max cabine approfondie, avec l’idée de franchir le pas vers « la cellule » aménagée sur mesures. Cette marque s’imposait toujours avec la même motorisation, mais cette fois on allait ranger la tente de toit au fond du garage. Une cellule est un cube de panneaux sandwich qui se fixe sur le châssis à la place de la benne, pas plus large, pas plus long (sur le double-cabine, il n’y a pas assez de longueur pour un lit), et c’est Alexandre qui allait réaliser cette merveille, sur mesures, agencée suivant mes choix, autonome en énergie, chauffage et plaque de cuisson au gasoil, 12 volts, photovoltaïque, frigo à compresseur, éclairage par led, 80 litres d’eau, douche chaude à l’extérieur, et le plafond qui s’élève sur vérins afin de tenir debout. La maison sur le dos, nous avons parcouru le Maroc, il y a tellement à voir dans ce pays, l’Albanie, le Monténégro, la Bosnie, la Croatie, la Grèce.

Voilà, le véhicule maintenant équipé d’un treuil, de deux roues de secours, et révisé complètement est prêt pour la route de la soie, entre lacs et sommets …