Capitol Reef – Bryce – Zion, Utah
Lundi 3 juin, la route de Moab à Torrey, environ 250 km, nous a offert un festival de couleurs. Les roches plus les fleurs, quelle chance d’être là au printemps.
On a suivi assez longtemps la Frémont River jusqu’à Torrey.
Ce soir, c’est une cabane de cow boy en pleine nature qui nous comble de bonheur.
Alors Torrey, on adore. Comme Moab, oasis verte entre les montagnes rouges, blanches, grises, ocres … la preuve, on a trouvé un peintre installé devant son chevalet.
Plus d’arbres dans la ville mais surtout moins de monde. Ville western, beaucoup de charme que cela soit à l’hôtel ou au saloon. Les gens sont adorables. Nous sommes là pour le parc Capitol Reef que nous avons traversé ce matin en roulant dans la vallée dominée par des falaises en surplomb
puis balade jusqu’à Butch Cassidy Arch. Arche à flanc de falaise qui doit son nom au célèbre Butch Cassidy qui se serait caché à plusieurs reprises dans le canyon local, Grand Wash. Une vidéo YouTube vous transporte sur le chemin de cette rando comme si vous y étiez voir pour partager .
La visite au syndicat d’initiative nous a appris que des pumas errent à la fois dans le désert et dans les montagnes. Les consignes de securité étaient données au cas où … rassurant non !
Concernant la géologie à Capitol Reef, ce qui est particulier, c’est le pli de la croûte terrestre qui s’étend sur 160 km. Pli créé au fil des temps par 3 processus simultanés : le dépôt, l’élévation et l’érosion. Pli, flagrant à l’œil car les couches ne sont plus horizontales.
En 1880, les pionniers de cette région sont les mormons, qui ont planté des vergers le long de la Fremont river. Ce soir, nous sommes dans un petit hôtel, 6 chambres, tenu par des mormons. C’est une maison en bois spacieuse. Dans le salon, on peut même emprunter une bible, Bin non merci.
Mercredi 5 juin, route de Capitol Reef parc à Bryce Canyon parc soit 200 km via la route scenic 12. Ça y est … On a vu la neige de près alors qu’elle ne nous a pas quittés de loin depuis Los Angeles.
Nous avons traversé le parc Escalande, dernier inscrit sur la liste et non encore formaté pour l’accueil des touristes. Soit plus sauvage, quel plaisir.
On a même croisé un lac, cela faisait longtemps que nous n’étions qu’entre sommets.
Demain Bryce Canyon parc, ça va être beau … n’est-ce pas Jack que c’est ‘the best ;-)’ ?
Jeudi 6 juin, lever à 5h30 pour descendre dans le canyon dès 6h30. Plus tard, on craignait le monde à l’entrée du parc et la chaleur. Avec cet horaire, tout est parfait et de plus, une belle lumière qui accentue les tons d’ocre des pinacles. Depuis ‘Bryce point’, altitude 2539 m, on descend dans le canyon soit 9 km et dénivelé de 500 m.
Le sentier dans le canyon Bryce lors du trail Peekaboo Loop.
Une expo à l’entrée du parc explique la formation des pinacles (hoodos en anglais) et les lieux dans le monde où ces particularités géologiques existent. Ainsi, on a appris qu’en France dans les Alpes de haute Provence, on peut admirer les Demoiselles Coiffées de Pontis. On se promet d’y faire un petit tour, un de ces prochains jours.
La rando jusqu’à la ‘grotte moussue’ longe la Bryce river en partie canalisée par les pionniers mormons en 1880.
Vendredi 7 juin, c’est en VTT que nous avons emprunté les pistes du parc pour rejoindre un lac.
Samedi 8 juin, Bernard raconte notre petite aventure sur le trajet :
Quand sur le bord de notre route entre Bryce canyon et Springdale au parc de Zion, nous apercevons un panneau indiquant ‘Mystic River – Truites fraîches’. Je me lance sur les freins de notre Chevrolet Impala, j’opère un demi tour et nous nous garons près d’un cabanon avec tables et parasols. Un couple sympa nous accueille et avec notre anglais niveau collège, nous expliquons notre goût prononcé pour les truites. No warries. Le monsieur nous annonce juste qu’il faut les pêcher, c’est le principe. Avec Fred, on se regarde et bien OK. Allons-y. Me voilà avec lancé et moulinet, le monsieur met un appât sur l’hameçon et me demande si j’ai déjà pêché. Oui, bien-sûr une fois en Nouvelle-Zélande avec mon ami Thierry. Il me montre comment faire et ça me revient. Je lance et lui demande si ça mord bien. Oui, très bien. Je suis confiant en me rappelant les 25 kg pris en 2 heures à 2 en NZ. Tout de suite des touches, je suis confiant.
L’appât est mangé une fois puis deux, une troisième fois. Je ferre un peu fort sûrement, et toujours rien de pendu sur ma ligne. L’hameçon accroche un peu le fond pas vraiment profond pourtant, plusieurs fois mais plus de touches. Le monsieur s’inquiète et me demande s’il peut tenter lui-même. Rien. Le temps passe et patiemment, je veux insister. Je reprends mais au bout d’une heure, je dois admettre que nous allons commander des hot-dog. Ce que nous faisons pour combler notre faim qui était bien réelle à 14h.
Trois prochaines journée à Springale, oasis verdoyante au fond d’une vallée bordée de falaises colorées, pour découvrir le parc de Zion où coule la Virgin River.