Catégorie : TRIP1



Marienbad, Tchéquie

Marienbad, les vertus des eaux de la ville sont connues depuis le XIVème siècle.Ville d’eaux depuis 1818, la cité de Bohême semble hors du temps avec ses palais, jardins et thermes, où l’on peut même prendre un “bain de gaz”.

Déjà enfant, Barbara nous a fait découvrir en chanson ce lieu puis en 1992avec la famille en camping car nous étions venus quelques jours. 

Nous nous étions promis d’y revenir, voilà l’occasion. On envisage de se promener dans la foret et savourer les derniers jours du trip 1. Un stop à Prague pour passer repasser sur le pont Charles est obligatoire. Nous aurons même droit au coucher de soleil sur le château.

Après un dernier bivouac dans ces belles forêts, où nous avons eu le bonheur de voir une biche et de nous réveiller sous la neige, nous voilà à Marienbad. Comme dans nos lointains souvenirs, les façades sont toujours aussi resplendissantes. Nous allons prendre le temps de découvrir cette cité thermale. Balades dans la forêt et piscine au programme. 

Ce jeudi 22 nov, balade au dessus de Marienbad dans la belle forêt Slavkov, riche de 40 sources, et ces jours enneigée. Nous avons lu au musée de la ville, installé là même où Goethe séjourna, qu’il s’était beaucoup promené dans cette forêt. Il vint  dans cette ville de cure au début du 19ème.

Durant le XIXe siècle, le roi d’Angleterre Edouard VII, Kafka, Goethe, Chopin et bien d’autres hôtes prestigieux prenaient les eaux dans les ors des palais pour soulager leurs maux et leurs afflictions. Entre douches et bains, ils déambulaient en buvant l’eau des sources par petites gorgées dans un gobelet à bec. Un rituel toujours conseillé par les médecins de la station, pour améliorer l’assimilation des minéraux. Rituel que nous avons pu observer sous la colonnade.

Pour avoir bien évidemment gouté ces eaux, comme beaucoup d’eaux de source, elles ont un goût très particulier, légèrement pétillant et salé.

On peut en rapporter si cela intéresse quelqu’un ? Le must actuel dans cette région de Bohème semble être le bain de bière.

On voit des réclames à ce sujet un peu partout dans la ville. On voulait essayer mais on n’ose pas demander si on peut boire la tasse pendant le bain 😉

Bien en forme après cette semaine à Marienbad, nous reprenons la route pour Bruxelles. Il faudra traverser l’Allemagne via Franckfurt puis une petite enclave de la Hollande. Quelques jours dans la famille Joet pour finir en beauté ce trip 1.

Puis famille/amis, nous voilà. On va profiter au max de ce séjour avant de reprendre la route pour le
trip 2
. Départ le 7 janvier en direction du Japon, YOUPI …

Merci à vous tous qui nous avez suivis et encouragés à tenir ce blog qui sera la mémoire de ce voyage où nous avons été si heureux. La bonne nouvelle, c’est qu’il nous est possible de l’imprimer pour en faire un livre souvenir.

 

 

Categories: - Du 19 au 26 nov


Cracovie, Pologne

Voilà le coucher de soleil du 13 nov, il est 15h30. Ici, l’après-midi est courte, très courte. Ce n’est pas ce que nous préférons et regrettons les longues soirées d’été du Kirghizstan.

Lors de notre bivouac du 13 nov comme souvent dans la forêt, nous avons vu des biches.

Cracovie, serait la plus belle ville de Pologne. Cette fois pas de guide touristique prévu, il va falloir se débrouiller avec Internet. Les conseils trouvés nous incitent à visiter le musée du moyen âge créé tout récemment sous la halle aux draps, grande place centrale de Cracovie puis à poursuivre au château Wawel. C’est donc sous un ciel nuageux ce mardi 15 nov que l’on se prépare pour cette balade.

Le musée Rynek d’histoire médiévale, très moderne, est passionnant. Effectivement underground. Il a été installé sur le lieu des découvertes archéologiques. On a pu revivre le Cracovie de l’époque. Le château et la cathédrale nous ont permis de decouvrir l’une des principales légendes de Cracovie, la légende du dragon.

Tournant important pour ce lieu, l’arrivée de Bona Sforza, héritière milanaise qui va transformer le château roman/gothique en château style renaissance. Depuis Cracovie est surnommée la « Rome slave ». Des projets fous ont même cherché à transformer le château et la cathédrale situés sur une colline en Acropole. Beaucoup de plaisirs à se balader dans cette ville surtout la grande place Rynek avec toutes ses échoppes. Nous avons eu la grande surprise de voir qu’ici aussi « le Beaujolais nouveau est arrivé ».

On préfèrera la bière locale. A ce propos, on vous livre de quoi sourire, certains se reconnaîtront ? Si oui, on veut bien un petit commentaire en signe de reconnaissance. Voilà le texte trouvé au musée médiéval. Comme quoi, cela ne date pas d’hier, les plaisirs de la bière. Mais à ce point !!!

Concert Klezmer de Di Galitzyaner Klezmoeim exceptionnel à 17h, nous avons acheté le disque, avis aux amateurs.

Vendredi 16 nov, pas trop envie de musées pour cette journée, c’est donc le tumulus de Krakus situé dans le quartier de Podzorge qui sera notre destination. Ce tumulus serait, selon la tradition, le tombeau du roi légendaire Krakus, fondateur de la cité de Cracovie.  Ce monument mortuaire daterait de l’époque celtique entre le deuxième et le premier siècle avant Jésus-Christ.

Podgórze est situé sur l’autre rive de la Vistule qui coule à travers la ville de Cracovie. Pour se rendre à Podzorge il faut traverser le quartier de Kazimierz. Cracovie ne serait pas complète sans son ancien quartier juif, Kazimierz​, chéri par les artistes et les étudiants pour son charme romantique un brin déglingué.

Depuis le sommet du tumulus, on aperçoit l’ancien ghetto juif. C’est de ce ghetto qu’Oskar Schindler a sauvé plus de mille juifs pendant la 2nde guerre mondiale au prétexte de les employer dans son usine d’émail située  juste derrière le mur. (histoire racontée dans le film « la liste de Schindler » de Spielberg). Un musée d’histoire est aujourd’hui sur les lieux de cette ancienne usine. 

Autre sujet dont on doit parler avant de quitter la Pologne, c’est le nombre et la taille des églises aux toits somptueux.

Elles jouent à touche-touche dans les rues des grandes villes polonaises. Elles sont impressionnantes par leurs dimensions.. et si bien entretenues. On peut se refléter sur les sols en marbre.

Et aussi, cette bonne odeur de cire, qui rappelle l’enfance. Il y a toujours qqs personnes recueillies, installées sur les bancs.

Ce samedi 17 nov, c’est la mine de sel de Wieliczka. que nous visitons. Ce que nous retenons :

– 300 kms de galerie

– 9 niveaux, le niveau 3 atteint est situé à moins 135 m

– air sain contrairement aux mines de charbon

– usage des chevaux dès le 18 ème s, à savoir ils ne remontaient jamais contrairement aux mineurs qui ressortaient chaque jour

– le sel était une monnaie d’échange essentielle, 1/3 du PIB de l’époque. D’où l’expression d’une note salée et de l’origine du mot ‘salaire’

– création de la mine au 14 ème s

– transformée en musée dès le 19eme s mais toujours en exploitation

– qqs visiteurs célèbres Copernic Goethe De Gaulle et nous 😉 …

– beaucoup de sculptures et le plus souvent religieuses, des chapelles, une cathédrale … même la si belle « fuite en Egypte »

– le sol simulant du carrelage gravé dans la masse. On dirait du marbre

– un travail exceptionnel de charpentiers pour le maintien des voûtes

– température de 15° toute l’année.

 

Réveil en Tchéquie, ce matin du 18 nov à 8h30 avec les cloches du village situé dans la vallée et pour voir le lever du soleil. Quelle chance.

Départ pour Prague via la Bohème. Cela nous fait rêver, normal pour des bohémiens.

 

 

 

 

 

 

Categories: - Du 12 au 18 nov


Riga, Lettonie – Lublin, Pologne

La plus grande des capitales baltes, Riga, offre de superbes architectures. Le grand must ici, c’est l’Art nouveau. Ce mardi 6 nov, nous avons suivi le circuit « Art nouveau » coup de coeur proposé par le guide du routard. La façade ci-dessous, choisie pour illustrer la visite, montre des visages mystérieux. Dans nos lectures, il est écrit « l’architecte pouvait-il anticiper que l’édifice abriterait un jour les services secrets soviétiques ? ».

Deux musées sur ce parcours, « le centre d’Art nouveau », superbe … et le musée juif de Lettonie. Ce musée est installé dans un ancien théâtre. Il retrace la tragique histoire de la communauté juive de Lettonie presque entièrement décimée. Au total, 70 000 juifs lettons et 20 000 juifs étrangers seront exterminés à Riga.

Nous visiterons demain, l’ancien ghetto juif, les ruines de la synagogue incendiée le 4 juillet 1941 par les nazis aidés des fascistes lettons. Sur ce site, en 2007 s’est ajoutée une oeuvre commémorant les lettons qui aidèrent à sauver quelque 400 juifs de 1941 à 1944.

Riga fut luthérienne, polonaise, suédoise, russe jusqu’au 18 nov. 1918. Date à laquelle, l’indépendance a été proclamée. Cependant la ville passe à nouveau sous la coupe des russes en 1940 puis en 1941, elle redevient allemande pour retomber aux mains des russes en oct 1944. Le 21 août 1991, Riga devient la capitale d’une Lettonie indépendante. L’Estonie, comme ses voisins baltes, a subi les mêmes périodes d’occupation. Nous avons lu le livre « Purge » de Sofi Oksanen lors de notre séjour en Estonie. Les descriptions de ces périodes de guerre, des paysages étaient un vrai plus pour comprendre ce pays que nous traversions. Notamment lorsque l’auteur évoque le rôle de la forêt, omniprésente dans son récit comme dans notre voyage.

Ce mercredi 7 nov, on prend donc le chemin de l’ancien quartier juif où les nazis établirent le ghetto de Riga de 1941 à 1943. Plusieurs étapes sur ce trajet :

– Dom ou cathédrale datée de 1211, la plus imposante des pays baltes dont le chef d’oeuvre est un orgue monumental.Tous les jours à 12 h est proposé un concert, nous y étions pile à l’heure pour écouter Bach et Lizst. Puis sortie par le cloître avec sa galerie voutée de 118m de long, chef d’oeuvre d’architecture romane de la région. On a meme pu parcourir l’exposition du sculpteur letton Sandis Aispurs.

Il a sculpté les apôtres en prenant comme modèle certains de ses camarades et lui même en tant que Judas.

– Marché central, installé dans les hangars bâtis en 1930 pour abriter les Zeppelin. Il est dit que 100 000 personnes foulent ces allées au quotidien. 

– Académie des sciences, abritée dans une tour stalinienne, implantée en plein quartier russe. L’intérêt est l’ascenseur qui nous emmène au 17ème étage pour profiter du panorama.

– Ruines de la grande synagogue incendiée le 4 juillet 1941 avec 300 personnes brûlées vives à l’intérieur. 

C’est aussi le lieu de commémoration des justes de Lettonie.

– Ghetto de Riga. C’est un quartier populaire qui n’a guère changé de visage (d’après nos lectures). Pour la plupart des maisons en bois en mauvais état.

– Musée du ghetto  de l’holocauste en Lettonie. Glacant. Un morceau du ghetto a été recréé, pour exemple les pavés proviennent de la rue principale de l’ancien ghetto. Une liste égraine les 70000 noms des victimes de l’holocauste en Lettonie. Un wagon ayant servi à la déportation est là. Un bâtiment est consacré au génocide arménien.

– Synagogue de Riga. Il s’agit de la seule survivante de toutes les synagogues de la ville. Elle ne fut pas incendiée en raison de son l’imbrication dans le tissu urbain, lit-on.

C’est à l’opéra national que nous passons la soirée pour assister à Faust. Les prompteurs diffusant le texte en letton et surtout en anglais hi hi hi, nous ont bien aidés à déchiffrer les paroles car l’accent des chanteurs d’opéra ne nous permettait pas d’en comprendre le sens. 

Jeudi 8 nov, on redémarre direction Kaunas puis Lublin. Nous longeons la Baltique pour rejoindre la Lituanie. Ainsi, cela nous permet de profiter des balades sur les plages  et une visite à la maison-musée d’Aspazija. Nous découvrons cette poétesse, de son vrai non Johanna Rozenberga (1865-1943). On a même trouvé un poème traduit en français. Il traduit sa nature optimiste.

Poème d’Aspazija

Elle prend part au mouvement féministe. Aspazija rejoint également le Parti social-démocrate du travail letton. Grande maison en bois merveilleusement bien restaurée avec tout un jeu d’animations vidéos et sonores pour nous faire croire qu’Aspazija est encore dans les lieux.

Les maisons en bois lors de la balade sur la plage de Jurmala sont ravissantes.

A Jurmala, l’imbrication mer, rivière et lac est particulièrement tarabiscotée … Route et chemin de fer passent entre la mer et la rivière, beau décor.

Bivouac pas loin du phare dans le parc national Papes dont a découvert l’existence au musée ethnographique de Riga. Réveil dans le brouillard total, 7°.

La route se poursuit dans la forêt entre lac et mer.

Nous avons été surpris devant le panneau d’accueil au phare de Papes. Pas question de faire n’importe quoi ici.

Arrivée à Lublin après trois bivouacs dans les belles forêts traversées. Les températures sont encore supportables et nous avons trouvé le soleil ce week end du 10-11 nov. Ce 11 nov, les 100 ans de l’indépendance sont fêtés ici en grandes pompes. Beaucoup d’animations dans les villes traversées. Visite de Lublin demain puis mardi Bernard, seul,  visitera le camp d’extermination de Majdanek.

Categories: - Du 5 au 11 nov


Tallinn, Estonie – côte mer Baltique

Pour visiter Tallinn, nous résiderons à l’hôtel au port de Pirita. Le port et cet hôtel ont été construits pour les jeux olympiques d’été de 1980. Ces jeux se sont déroulés à Moscou mais l’épreuve de voile s’est faite ici à Tallinn. En recherchant des photos de l’hôtel de l’époque, on a vu que ces jeux furent marqués par le boycott d’une cinquantaine de nations dont les Etats Unis. Décision prise à la suite de l’invasion de l’Afghanistan par l’union soviétique en 1979.

L’intérêt de séjourner dans cet établissement est d’être au bord de la mer plutôt que dans le centre de la ville mais aussi la grande piscine intérieure. Un peu d’exercice devrait nous faire le plus grand bien. Les murs de l’hôtel affichent des photos des épreuves de dériveurs à la voile des jeux de 1980.

C’est un très grand, long, spacieux bâtiment, à l’architecte soviétique. Certes, il manque de charme mais offre d’autres qualités comme les chambres spacieuses de 40 m2 avec belle vue sur la mer, le restaurant tout vitré sur le toit.

Deux centres d’intérêt pour ce séjour à Tallinn, le musée maritime et le zoo. Alors ce zoo abriterait des espèces d’animaux que Bernard apprécierait tellement de voir avant de rentrer.  Bien-sûr, il aurait préféré  les apercevoir dans les montagnes du Kirghizstan … comme le léopard des neiges, le tigre de Sibérie, l’ours blanc …

Il a neigé cette nuit cependant départ pour le zoo sous le soleil. Belle balade même si le froid a fait que les animaux  les plus frileux ont préféré rester au chaud que de venir nous saluer. On a donc raté les éléphants mais profité au max des ours blancs. L’aménagement est fait de telle sorte que nous les avons vus se baigner. Trop mignons ces gros nounours et tellement à l’aise dans l’eau.

Mardi 30 oct, le musée maritime Lennusadam (port des hydravions). C’est un immense hangar en béton, voute en alvéole, construit en 1916 pour ranger les hydravions aux frontières de l’empire russe en guerre.

Maquette du bâtiment

Il abrite les restes d’un bateau daté du 16ème s, un énorme sous marin,

Hydravion Short 184

et tant d’autres beaux bateaux ou maquettes. Génial, on a eu la chance de voir l’un des voiliers des photos exposées dans notre hôtel.

En maquette, le même ferry que celui qui passe devant notre fenêtre à Pirita hôtel.

De plus, à quai, le Suur Toll, un brise-glace construit en 1914 nous ouvre ses passerelles …

Si cela vous intéresse, la visite du musée en images de synthèse est ici.

Demain 31 oct., la météo plus clémente devrait nous permettre la découverte de Tallinn. YOUPI ! Promenade dans Tallinn en parcourant la ville médiévale haute puis la ville basse. De jolies façades mais beaucoup de marchands de souvenirs, du coup on se sent trop « touriste » pour être bien. Et puis, après Moscou et Saint Pétersbourg, on est certainement plus exigeants ?

La grande place

On devrait attendre quelques semaines ici car voilà ce qui se dit : la vieille ville médiévale de Tallinn acquiert une magie toute spéciale en plein hiver, avec la pellicule de neige fraîche qui recouvre les toits à pignons ou les lampadaires qui éclairent les ruelles pavées d’une lumière changeante. Même si les nuits y sont noires, c’est en hiver que vous ressentirez le mieux l’enchantement de Tallinn. Dommage ! 

Un très beau coucher de soleil sur Tallinn.

Jeudi 1er nov, sous le soleil nous avons pu profiter de la grande plage de Tallinn.

Nous apprécions le redoux pour profiter de la mer Baltique. Beau bivouac dans une forêt sur la côte à 200 kms au sud de Tallinn.

Nous avons dormi sous un panneau dont on a découvert le message qu’au matin. Et encore, il a fallu utiliser Google 😉 Alors si vous ne parlez pas estonien, ce n’est pas écrit « Soyez les bienvenus ». On ne pouvait pas savoir … pas trop grave, on n’a vu personne et passé une très bonne matinée avec promenade sur la plage.

Arrivée à Riga ce dimanche 4 nov sous un beau soleil. C’est au musée ethnographique
Latvijas
 fondé en 1924 sur les bords du lac Juglas que nous passons l’après-midi. Visite très intéressante où des fermes paysannes, des ateliers d’artisans, des moulins à vent, des collines, des potiers et des fours à goudron, des églises … en bois, des regions de Lettonie ont été déplacées.

 



Saint Petersbourg – Tallin via Peterhof

On démarre ce lundi 22 oct par la forteresse Pierre et Paul, noyau historique de saint Pétersbourg. Cette ancienne colonie suédoise abrite une cathédrale, plusieurs musées, une prison, une plage … Elle servit essentiellement de prison politique, Gorki, Trotski, Dostoïevski et tant d’autres.

Information météorologique essentielle … La neige est annoncée pour samedi sur Saint Petersbourg. Heureusement, nous aurons quitté la ville. Espérons qu’elle attende un peu sur la Baltique du coté de l’Estonie. On voulait profiter de la mer.

Mardi 23 oct, journée à L’Ermitage.

Tableau Leonard de Vinci, Madonna Litta

Notre billet nous permettra de revenir demain, quelle chance car il est difficile de tout voir dans la journée. Ce soir, c’est au Mariinsky que nous passons la soirée pour un ballet anacréontique de danse. Apollon, Les 4 saisons et le réveil de Flore. HEUREUX !

Nous savons qu’à chaque visite, on écrit dans ce blog que c’est beau, magnifique, épatant. Et bien cette fois, on ne sait comment définir le musée de l’Ermitage. A commencer par le lieu, les palais, on pourrait écrire « joyau ». Il abrite notamment la plus grande collection du monde de peintures, avec plus de 16 000 toiles.

Tableau Eugène Delacroix, la chasse de lions au Maroc

Malgrè les 66 000 m2 consacrés aux expositions,  l’accrochage particulièrement serré des peintures, qui résulte de la densité des collections présentées, a reçu le nom d’accrochage pétersbourgeois, c’est pour dire …

Dernière journée à Pétersbourg, on se decide pour l’imposante  cathédrale Saint-Isaac.

L’édifice a été construit entre 1818 et 1858, avec des techniques d’ingénierie innovantes puisque pour asseoir cet édifice de 300 000 tonnes ( dont  500 kilos de lazulite et de lapis-lazuli en provenance d’Afghanistan) sur le terrain marécageux.

Après la révolution d’octobre 1917, elle est pillée par les bolcheviks, les objets de culte sont confisqués et ses cloches fondues. Anecdote amusante, fermée sur ordre des autorités communistes en  1928, elle est transformée en 1931 en musée de l’athéisme jusqu’en 1937.

Depuis longtemps, on voulait faire un message spécial à tous nos proches qui projettent un voyage dans ce beau pays. « Sachez que l’accès à la porte d’entrée de tout édifice, du magasin au musée en passant par l’hôtel, n’est pas simple. « . Pour preuve notre parcours à la cathédrale Isaac ce matin .

Tu souhaites visiter la cathédrale Isaac pas de souci. Tu te présentes à l’entrée en 1, tu vas à la caisse en 2, mince fermée. Tu vois des gens entrer en 3, tu y vas. On te dit : « niet, tickets en 4 ». Tu fais le tour et pas de problèmes avec les billets, cette fois tu rentres en 3. Une fois la visite de l’intérieur terminée, tu veux monter sur le toit car tu as bien pensé à prendre le bon billet, mais tu dois sortir en 5, et tu fais le tour pour rentrer en 2. Tu ressortiras en 6, après les 262 marches à monter et à descendre, 2 fois le tour de la cathédrale plus le trajet, et bien niet ! Tu ne vas pas te coucher, tu recommences à l’Ermitage ou ailleurs … C’est ça la Russie. A part cela, c’est cool !

Cette balade se poursuit jusqu’à l’île de la « Nouvelle Hollande ».  Cette île accueillit des chantiers navals avec un bassin d’essai des modèles de navires et de sous-marins, au XIX s’y ajouta une prison marine. Elle a été entièrement restaurée par un milliardaire russe avec 1 salle de spectacles, 1 musée et autres, pour être ouverte au public en 2011 car  toujours interdite au préalable. À 2 jours près, nous aurions eu la chance d’inaugurer l’expo David Bowie, snif snif. 

Puis départ pour Peterhof que nous visiterons demain, vendredi 26 oct. Température à +3• en ce début d’aprem. Comme toutes les météos nous annoncent que la neige arrive, la roulotte chausse ses pneus d’hiver. Ce qui demandera, ce matin 26 oct, un peu de manutention au chauffeur.

Peterhof, palais d’été de Pierre le Grand, sur le golfe de Finlande a été en grande partie détruit durant la 2nde guerre mondiale. Les russes ont mis tous les ornements à l’abri avant l’arrivée des allemands. 

Après reconstruction dans les années 1970, il a pu retrouver toute sa splendeur. 

Le palais supérieur est entouré de jardins luxuriants où se trouvent bâtiments et plus de 140 fontaines.

Frontière russe – Estonie en 2 h, rien à dire. Douaniers sympathiques. Plage de la mer Baltique au nord de l’Estonie sous la pluie et grand vent.

Le bivouac se fera plus dans les terres pour moins ressentir la tempête. Nous reviendrons demain matin profiter du paysage.

Arrivée à Tallin ce dimanche 28 oct après un stop ce midi  dans un joli restaurant sur un tout petit port. Alternance de grêle et soleil, des couleurs splendides. 

 

Categories: - Du 22 au 29 oct


Moscou – Saint Pétersbourg via Pouchkine

Comment décrire notre joie en arrivant dans cette grande ville ? Nous avons beaucoup rêvé de cette étape sur ce trip mais cependant le rythme des 3 derniers mois écoulés ne nous a pas permis de planifier le programme de ce séjour. 5 jours pour s’imprégner de cette grande ville cosmopolite, capitale de la Russie, c’est peu. Alors heureusement, nous avions embarqué dans les bagages le Lonely  « Moscou et Saint Pétersbourg, en quelques jours ». Ce guide, clair et simple, décrit par quartier les incontournables. A Moscou, cela se traduit par : Kremlin, place Rouge, théâtre Bolchoï, les plus belles stations de métro, musée Pouchkine, parc Pobedy … Les réservations des tickets d’entrée  faites sur Internet de même nous permettent de gagner du temps lors des visites. Lundi 15, 10h au Kremlin avec un grand soleil … là aussi bcp d’émotions en pénétrant dans cette grande enceinte. Le palais des armures, nous a permis de découvrir les trésors accumulés par les princes et tsars notamment de somptueuses calèches du 17 18 siècle, petits bijoux, élégance absolue, photos par contre niet niet niet. Et lorsque le russe dit non, pas la peine de discuter. Cela, on l’a vite compris. Les stations de métro sont majestueuses, stuc, marbre, mosaïque, statue, fer forgé … Impressionnant ! Staline l’a voulu ainsi. Il avait décidé que cela serait le palais du peuple.

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mer Caspienne – Moscou

Ce lundi 8 oct, nous quittons avec une certaine nostalgie le Kazakhstan où nous avons été si heureux. Nous allons découvrir la Russie, sa capitale Moscou

et Saint Petersbourg …

Ci-dessous, le parcours en Asie centrale résumé par Bernard.

Le passage frontière entre Kazakhstan et Russie a duré moins d’1 heure, cooool. On a découvert la Volga et ses nombreux bras dans cette zone de delta autour de la ville d’Astrakhan. C’est un fleuve large et puissant. Nous avons dû emprunter un pont flottant avec la roulotte, c’était une première. Cela fait une drôle d’impression.

Puis bivouac sur une plage de la Volga au nord d’Astrakhan. 

Ce matin du 09/10, enfin nous trouvons des routes correctes, comment vous dire … C’est confortable,  agréable, reposant, on retrouve le plaisir de la route. Prochaine étape la visite de
Volgograd
, où l’on devrait trouver la plus grande statue d’Europe, 85 m. Merci à Philippe C. qui nous a suggéré le détour.

Ce mardi 09/10 bivouac dans un champ au bord de la Volga avec un tres bel accueil. Un monsieur sur son vélo croisé dans le chemin, nous a rejoints un peu plus tard. Il a apporté un seau rempli de poires, raisin et tomates. Voir l’arrivée sur ce bivouac qui surpomble le fleuve. 

Reveil sous le soleil, nous profitons des t° clémentes pour la saison. Quelle chance ! 3 mois aujourd’hui que nous voyageons… Bien décidés à trouver un bon resto ce midi à Volgograd pour fêter cette date anniversaire. 

Volgograd Prononciation(russe : Волгоград), anciennement appelée Tsaritsyne (1589-1925) puis Stalingrad (1925-1961),  fut le théâtre de la bataille de Stalingrad  durant la 2nde guerre mondiale, au cours de laquelle elle a été pratiquement anéantie. La ville compte plus d’un million d’habitants et s’étend sur 80 kms. Nous l’avons traversée du Sud au Nord en longeant la Volga. La visite s’est faite ce 10/10 sous un grand soleil. La place des combattants est un très bel endroit où la statue de la ‘mère patrie’ domine la ville avec à ses pieds la ‘flamme éternelle’ qui scintille devant des listes de disparus lors de cette cruelle bataille.

Nous avons pu assister à une relève de la garde.

Allez, plus que 900 petits kms et on sera à Moscou. Jeudi 11/10 16h30, dernières nouvelles de Baikonur, Kazakhstan…

ISS : atterrissage d’urgence d’une fusée Soyouz après une panne de moteur. Lire ici :

https://www.nouvelobs.com/

Un bivouac dans une forêt de bouleaux blancs avec t° négatives la nuit mais reveil sous le soleil.

Le bouleau blanc est le symbole de la Russie, il y en a de partout. Arbre généreux aux multiples utilisations.

Reste 400 kms pour Moscou. La route offre de splendides couleurs.

Bien arrivés à Moscou. Epatés d’être là, depuis le temps que nous en parlions. Moscou, c’est une grande étape dans ce voyage.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Categories: - Du 8 au 14 oct


Atyraou et mer Caspienne

Traversée de la ville d’Oural, de belles maisons plus ou moins restaurées selon les quartiers.

Cette route, oh la la cette route. Sur les 500 kms, nous aurons encore environ 200 kms à nous faire secouer, malmener, virevolter, agiter, remuer … Nous étant, la roulotte et son contenu, Fred et Bernard 😉

Premiers frimas au bivouac du 30/09, le thermomètre indique -1°

La route de la ville d’Oural à Atyraou, située au bord de la mer Caspienne, longe le fleuve Oural mais sans nous offrir la possibilité de le croiser.

Nous décidons donc de quitter la route principale pour prendre un chemin de traverse afin d’apercevoir le fleuve. Et là, quelle belle surprise ! Les méandres et sur l’une d’elles, un bateau dans le soleil couchant. 

sur la route, toujours de belles rencontres que cela soit au café-resto, à la pompe à gasoil…

Puis arrivée à Atyraou, capitale du pétrole Kazakhe, à savoir  aussi l’altitude dans cette ville est inférieure au niveau des océans. 

Pour preuve

Nous resterons dans cette ville 4 jours pour la visiter puis partirons à l’Ouest direction Astrakan en Russie à 300 kms. 

Nos découvertes dans Atyraou

Et aussi, que l’Oural de 2.428 kms de long, altitude -28 m avec 2 affluents dont la rivière Or, est l’une des frontières géographiques entre l’Asie et l’Europe.

Pour preuve

Vendredi 5 oct, on redémarre direction Astrakhan, Russie, en profitant de la mer Caspienne que nous n’avons pas encore vue. Atyraou est située à 30 kms, le delta est marécageux de plus avec une activité pétrolière.

Habituellement, lorsque nous voulons voir la mer/aller à la mer, c’est simple. Soit on prend une carte routière, soit on connait un joli coin mais dans tous les cas, on arrive à une plage. Au Kazakhstan, 2 mers, Aral et Caspienne, et bien pour ces 2 mers, c’est compliqué d’accéder à destination. Pour la mer d’Aral, on savait mais pour la Caspienne, on a découvert le problème en la cherchant. Déjà en arrivant à Atyraou, la réceptionniste de l’hôtel a fait une drôle de tête en entendant que nous voulions aller voir la mer. Elle a tout de suite dit que par ici, ce n’était pas possible en raison du delta de l’Oural. Ce que l’on peut comprendre en raison des zones de marécages. On s’est dit qu’en quittant Atyraou et roulant plus à l’Ouest, la route passant plus près de la mer nous pourrions l’atteindre. En prenant une piste en direction de la Caspienne, nous pensions trouver une plage. Et bin non. Nous avons trouvé la Camargue c’est à dire des marécages, des zones de joncs très hauts, de la bruyère,  des cygnes, des chevaux, des chameaux, des vaches, et une immensité parfaitement plane de sable mouillé (comme à marée basse à l’océan) pour enfin arriver à l’eau.

Dans laquelle, il est impossible de marcher tellement c’est boueux. C’est cependant un paysage de rêve. Deux beaux bivouacs au milieu de ce décor.

En s’intéressant à la mer Caspienne sur Internet, nous avons trouvé des explications passionnantes. C’est une mer tout à fait particulière qui a subi de grandes variations de superficie selon les périodes. Actuellement, c’est une baisse d’une hauteur de 6cm/an soit des kms en surface, conséquence de l’évaporation de l’eau en lien avec le réchauffement climatique. Les cartes n’ont pas été mises à jour.

Pour preuve

Pendant ce voyage, nous craignions des t° extrêmes que nous n’avons pas eues par contre ce sont les altitudes atteintes en voiture qui ont été de 4.000 m à -32 m.

La route a été « terrible ». Vous voyez du gruyère et Bin cette route, c’est comme du gruyère. Des trous plus ou moins profonds mais plutôt plus, plus ou moins espacés mais là plutôt moins. Il n’y a pas deux files de véhicules qui se croisent. Il y a des voitures/camions de partout. On se fait doubler aussi bien par la droite que par la gauche. Les commentaires lus sur Internet parlent de « hell » soit l’enfer, heureusement qu’on en voit le bout 😉

 

 



mer Aral – mer Caspienne

Du 24 au 30 sept. La route, toute droite jusqu’à la mer d’Aral depuis Turkestan, offre un paysage désertique et ne s’eloigne jamais trop des méandres de la rivière Syr -Daria propices à de beaux bivouacs. On aperçoit au loin Baykonur,

On l’a dit, impossible d’entrer voire de s’approcher à moins d’avoir fait des démarches longues et coûteuses. Une fois sur place, un regret quand même de ne pas avoir anticipé cette visite mais il aurait fallu établir un planning sérieux pour être là le jour J, et de cela non merci. Aller comme on le sent, cette liberté que nous n’avons habituellement jamais. 

Le 23/09 bivouac au bord de la Syr-Daria.

Le 24/09 bivouac au bord du lac Qamystybas, reste de la Mer d’Aral. Sur le lac, magnifique coucher de soleil et pêcheurs, endroit paisible après nos 300 kms de la journée.

Contents d’être là à cette période, où les températures ne sont pas dans les extremes comme c’est le cas ici en été et en hiver. Pour nous, 25° la journée et 10° la nuit. La couette suffit encore à elle seule mais les duvets ne sont pas bien loin.

 En quittant la ville d’Aral, nous sommes survolés par le petit avion sanitaire et on aperçoit au loin l’ambulance playmobil sur la piste d’atterrissage.

Nous voilà rassurés, en cas de pb, nous serons pris en charge.

Lorsqu’on regarde une carte routière du Kazakhstan ce qui surprend c’est que dans le sud du pays, on n’a pas de route pour aller de l’est à l’ouest, seulement des pistes. Environ 1000kms de pistes, cela peut être long cad x jours, x étant l’inconnue. En fait, cela dépend de l’état de la piste. Bernard a tracé un parcours sur son GPS, il s’est renseigné et OUI on peut aller de la mer Aral à la mer Caspienne par les pistes du Sud. On trouverait même des villages et du carburant. Une fois le garde manger, le frigo, les réservoirs eau+gazoil et jerricans remplis, nous voilà partis pour cette petite aventure qui devrait durer 4 à 5 jours, toujours selon l’état des pistes.

Sur les 50  premiers kms, nous avons trouvé une piste difficile, c’est à dire l’impression de rouler sur de la tôle ondulée et puis une super piste pdt 100 kms. Belle piste en lien avec l’activité gazière de ce secteur. Tout s’explique.

Un petit détour, nous a enfin permis de découvrir la fameuse mer Aral.

On en a tant entendu parler et le spot est tellement magique, oui encore mais c’est le mot, nous sommes émerveillés. Les bruyères en fleur de couleur rouge, rose, contrastent avec le blanc du sel déposé et le bleu de l’eau.

Elle est très calme si tranquille que l’on peut penser à un lac. Présence de nombreux oiseaux que l’on observe aux jumelles mais pour lesquels impossible de mettre un nom précis. Puis, c’est un bivouac magnifique au milieu des grandes étendues. Mercredi 27, la piste traverse 3 villages dont l’un entouré de dunes. 

Ambiance particulière, impression de se trouver à une autre époque et à chaque fois, il n’est pas facile d’en trouver la sortie. On se fait aider voire conduire sur la piste.

L’état de la route se dégrade assez rapidement au point que nous avons des difficultés à retrouver notre cap tant il est nécessaire d’éviter les ornières, marécages et autres. Une seule fois nous avons trouvé des panneaux.

Après avoir jardiné plusieurs heures, nous voilà sur la piste idéale lorsque le chauffeur d’un camion arrêté sur le bas côté nous informe qu’à 20 kms de là l’armée interdit tout passage. NIET NIET NIET.

La sagesse nous fera faire demi tour. Le moral en prend un coup car après nos 350 kms dans ce désert, nous devons remettre en cause notre destination ? Aktaou au bord de la mer Caspienne qui n’était plus qu’à 500 kms se projete à + de 2000 kms par l’asphalte, grand retour par le nord …

Apres une bonne nuit, 10h ;-), bin oui pas le moral mais pas au point d’en perdre le sommeil, la décision est prise, nous irons à la Caspienne via le goudron une fois sortie de ce désert. Seulement au nord de la Caspienne cad on se limitera au secteur d’Atyraou, non sans une certaine amertume car la région est d’après nos lectures vraiment à découvrir …

Jeudi 26, on se dirige donc vers le nord cad la ville de Shalqar à 220kms de là pour rejoindre au plus court le goudron. Il faut 2 jours si la piste est correcte. C’est du sable que l’on trouvera.

 Encore une fois, le motard a regretté la moto mais a pris bcp de plaisir à naviguer entre les dunes et à expliquer les techniques de conduite dans le sable 😉

Bivouac à 80 kms du goudron que l’on nous a dit correct, ouf on va y arriver.

Un nouveau petit jeu. Notre amie, Zizou est la gagnante du jeu précédent. Merci d’avoir participé aux autres. La question posée est sur l’image suivante … Un indice est offert à l’aide d’une photo placée dans cet article. 

Un nouvel itinéraire est envisagé pour rejoindre Atyraou avec des routes acceptables. Photo jointe. En jaune ce que l’on voulait faire, en vert ce que l’on fera au final.

Après avoir pris des informations auprès des locaux et sur Internet, c’est décidé nous passerons par Oural, frontière russe plein nord par où nous sommes passés à l’aller, car toutes les espèces de routes transversales qui auraient pu nous éviter ce crochet sont dégradées, déconseillées et nous  ne souhaitons plus ce type de routes, nous étant, Fred, la roulotte et Bernard.

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Lac Balkhach -> Turkestan

Du 17 au 23 sept. On avait dit, 2 jours de route pour atteindre ce gigantesque lac
Balkhach
, on a mis 2 jours mais quelle route, inimaginable.

Explications : elle traverse une région continentale désertique à + 40° en été et – 40° en hiver.  … rien à comparer des mauvaises routes que nous avons eues jusqu’ici. Pour tout vous dire, il est interdit aux camions de rouler la journée les mois d’été car l’asphalte devient trop maléalable.  Nous avons dû rouler très doucement tant la surface est défoncée en creux/bosses, vraiment une aventure.

Mais de très beaux paysages colorés, de beaux bivouacs et surtout à l’arrivée le majestueux lac Balkhach.

Nous sommes bien en ex URSS, la moto Oural garée sur la plage le confirme.

Moto préférée de Sylvain Tesson, auteur que nous apprécions tout spécialement. Dans Bérézina, il retrace à bord du même side-car son voyage sur les traces de Napoleon. De même son livre, « Les forets de Sibérie », où il passe seul 6 mois en hiver au bord du lac Baikal, nous a fait rêver. La moto Oural en Sibérie, la Royal Enfield en Inde, l’Harley Davidson aux USA … Et ma Honda garée dans mon garage qui m’attend. En attendant, c’est un paisible bivouac où nous avons si bien dormi. Nous avions dîné, invités par une famille russe qui a monté un petit campement à la pointe d’une jolie presqu’île. Ici, on nous a expliqué que l’hiver le lac est gelé sur 1m50 d’épaisseur. Pour pêcher, ils sont obligés de forer la glace tout comme nous l’avons si souvent vu dans des reportages à la TV. 

Après ces belles journees passées au bord du lac, on reprend la route, vu celle qui nous attend

c’est pas la grande motivation mais bon … à moins d’emprunter le petit coucou

garé à côté de notre bivouac pas d’autres solutions… Et encore, il faudrait abandonner la roulotte et ça, pas question !

Direction la mer d’Aral, cette fois on veut la voir, en fin ce qu’il en reste.

Taraz, Shymkent, Turkestan puis Aral sont toutes des villes situées sur 1 ancienne route de la Soie et nous allons prendre le temps de les visiter car nous les avions trop rapidement traversées à l’aller.

Un début, 150 kms, de route conforme à nos craintes mais soyons honnêtes la route sera en parfait état jusqu’à Turkestan. Nous aurons le bonheur de trouver des petits étals de miel et justement on en espérait.

Taraz, étape prospère de la route de la Soie, elle fut capitale de l’état turc karakhanide au XI et XII ème siècles. Rasée par Gengis Khan elle ne réapparaît qu’au XIX ème. Ville à l’allure soviétique qui vit une renaissance commerciale. Depuis l’effondrement de l’union soviétique, toute l’Asie centrale a assisté à une retour des routes de la Soie avec en support les liaisons ferroviaires entre la Chine et l’Iran. Les marchandises en provenance de Turquie, d’Iran mais surtout de Chine inondent désormais les bazars comme elles le faisaient jadis. Nos visites au bazar nous permettent d’attester cette situation.

L’aller-retour dans le canyon de Maschat a été une découverte intéressante, une enfilade de camps à l’abandon de vacances à la soviet sur 20 kms. Désastre écologique pour cette vallée où restent, bâtiments en béton, piscines et clôtures le tout d’une autre époque. Mais au milieu de tout cela, un artiste a illuminé son jardin en sculptant des vieux pneumatiques, un peu de légèreté dans cette sinistrose nous a éclairé notre matinée.

 

Shymkent, ville la plus vivante du sud du Kazakhstan avec son immense bazar, centre commercial prospère est située à 100 kms de Tachkent, capitale de l’Ouzbékistan. L’influence culturelle Ouzbéque est réelle. Cette region raffine du pétrole, produit ciment et cigarettes mais surtout brasse les deux meilleures bières du pays. Pour nous, cela sera un petit tour au bazar et une grande mosquée qu’un responsable nous a fait visiter très cordialement.

 

Bivouac au bord d’une rivière où un gentil berger nous a offert les pommes qu’il avait mises dans sa poche. 

Un petit jeu pour notre lectorat, la réponse juste et justifiée  postée en commentaire de cet article offrira toute notre sympathie à son auteur. La question est :

Quel est l’accoutrement visible, approprié et commun entre la vendeuse de miel et Fred au bivouac avec les pommes offertes par le gentil berger ?

A vous de jouer !

Entre Shymkent et Turkestan, le 20 au soir, cela restera l’un de nos bivouacs les plus magiques même si à chaque fois la magie opere et sommes happés par l’émotion du moment. Au coucher du soleil, la roulotte garée, tranquille au bord de la belle rivière Arys, nous avons entendu des sabots au galop. Un troupeau de dromadaires est arrivé pour se désaltérer et le matin ce sont des chevaux puis les dromadaires qui sont revenus.

À 150 kms Au nord ouest de Shymkent , sont disséminées les ruines de la ville d’Otrar, étape des plus importantes sur la route de la Soie dans la vallée du Syr-Daria. Sans doute aurait elle été épargnée si le gouvernement kharezmien d’Otrar en 1218 n’avait pas assassiné les marchands émissaires du grand Gengis Khan. Ce guerrier conquérent, intelligent et d’une extrême dureté, né en Mongolie vers 1155 est le fondateur d’un empire de la steppe, éphémère mais plus vaste qu’aucun autre empire ayant jamais existé.

Les archéologues ont mis à jour un bastion partiellement reconstitué.

A 3 kms à l’ouest d’Otrar, le mausolée rénové en 1907 d’Aristan bab. Mentor de Yasawi enterré à Turkestan dont nous parlerons plus loin.

Turkestan  nous voilà, ville située à 160 kms nord ouest de Shymkent, elle possède le plus beau monument du Kazakhstan et son principal site de pélerinage, le mausolée de Yasawi construit en 1390. Turkestan, important centre religieux lorsque Khodja Ahmad Yasawi vint y vivre au XII ème siècle. Il passa sa vie à communiquer son savoir aux gens ordinaires à travers des poèmes et des sermons, ce qui lui valut sa grande et durable notoriété.  

Au delà de l’aspect historique de la ville, il est percevable que la Turquie entretient des liens étroits avec les pays d’Europe centrale maintenant indépendants, majoritairement sunnites, où par le passé les rapports de forces ont opéré entre Mongols, Chinois, Russes, et Turcs. Aujourd’hui l’Europe qui n’a pas ouvert ses portes à la Turquie, la voit financer la mosquée de Turkestan, lier par voies aériennes les grandes villes comme Almaty, Bishkek, Dushanbé et d’autres, organiser en 2020 les prochains jeux mondiaux nomades. Ici, les gens nous parlent souvent de la Turquie avec admiration. Toute dernière mosquée en centre ville financée … par … par … la Turquie.

 

 

 

 

Categories: - Du 17 au 23 sept