Mardi 21 mai, départ de Page pour Monument Valley avec un arrêt à Navajo National Monument. C’est une réserve d’habitations troglodytes de la civilisation Anasazi, datées du 13ème s. Il est possible de s’approcher du village de Betatakin mais pas de visites pour la protection du patrimoine. Les indiens Hopi, ancêtres des Navajos se sont ainsi mis ainsi à l’abri des variations été/hiver de températures.
Arrivée au motel San Juan à Mexicanhat.
Soirée au bar du motel plus que sympa avec de nombreux français pour la plupart motards et lyonnais. What else ? Là, on apprendra que la neige n’a pas permis ces 2 derniers jours, les visites de parcs aux alentours dont Grand Canyon. Quelle chance on a eue. Le nom Mexicanhat est en lien avec le sommet voisin qui ressemble de loin à un chapeau mexicain.
Mardi matin 22 mai, il fait un temps gris, froid (45 F au réveil). Bernard est trop content de ne pas avoir cédé à la tentation du 2 roues pour faire ce petit tour dans l’ouest américain. La visite de Monument Valley est remise à demain. Jeudi 23, réveil avec la pluie puis le temps s’éclaircit. Direction Monument Valley. La visite se fait en suivant un circuit de 28 km avec sa voiture entre les monuments de la vallée.
Peu de monde. C’est avec émotion que l’on circule dans ce décor de western. On a découvert la différence entre les 3 types de formation.
Mesa : Première étape de l’érosion. Rocher qui ressemble à une table, stable et large.
Butte : Seconde étape de l’érosion, résultat du vent et de l’eau. Rocher plus petit que mesa.
Spire : Stade final de l’érosion. La formation rocheuse devient plus étroite.
A savoir, tous les monuments de Monument Valley portent un nom.
On reviendra demain pour le coucher du soleil et la balade à pied car trop de vent ce jeudi 23 mai après-midi.
Vendredi 24 mai, journée ensoleillée, idéale pour se promener autour des monuments de la vallée.
Puis le coucher de soleil que l’on attendait, WAOUH !
Canyon de Chelly, Samedi 25 mai. Réserve navajo, le canyon est plus petit que Grand Canyon mais la vallée est plus large.
On apercoit d’en haut des arbres et de nombreuses ruines de villages indiens pueblos qui s’appuient sur des parois rocheuses. Nous descendons dans la vallée par un chemin taillé dans la falaises, très souvent les marches d’escaliers sont faites dans le rocher.
Pas possible de s’approcher plus près des ruines pour des raisons de sécurité. On devrait pouvoir en visiter au prochain canyon, Mesa Verde.
Ces villages datent de 300 à 1300, la vallée n’est plus que très peu habitée. Un bivouac ici avec notre cellule nous aurait bien fait plaisir. Anecdote du jour : quelques touristes sur les sites visités, essentiellement des navajos, c’est sympa. Nous discutons parfois avec eux. Ils nous demandent souvent d’où l’on vient. Aujourd’hui, une dame navajo a donné ses boucles d’oreilles à Fred après les avoir otées. Boucles typiques de l’artisanat navajo. Beau geste d’amitié.
Du 26 au 29 mai.
Sur le trajet, on passe par l’état ‘New Mexico‘, plateau désertique avec des chevaux et quelques maisons par ci par là. Les montagnes du Colorado au loin sont enneigées.
A Monument Valley, une exposition sur le rôle des navajos pendant la seconde guerre mondiale, nous en a appris long sur ce sujet méconnu pour nous. Extrait d’un article de presse française sur le sujet paru lors du décès du dernier ‘Code talker’ décédé dans son sommeil à 93 ans en 2014 :
Durant le conflit, près de 400 Amérindiens navajos ont combattu dans le Pacifique en tant que « code talkers ». Soldats recrutés pour transmettre les informations codées dans leur langue navajo, complexe, tonale et non ecrite. Dans leur langue, il était parfois nécessaire de transcrire certains mots avec des expressions du quotidien, faute d’équivalents. « Avion » était ainsi traduit par « oiseau », et « bombardier » par « oiseau enceinte ». Le code navajo attribuait par ailleurs un mot indien pour chaque lettre de l’alphabet latin. Le mot « moasi », qui renvoie au « chat », était ainsi utilisé pour désigner la lettre « C ». Ce code resta classifié jusque dans les années 80 car l’armée américaine estimait qu’il pouvait de nouveau servir en cas de guerre. D’autres indiens des tribus Choctaws, Comanches et Seminoles ont aussi été chargés de transmettre dans leur langue des messages codés durant la Seconde Guerre mondiale.